Le monde ne suffit pas décrypté

Cet épisode de James Bond avec Pierce Brosnan et Sophie Marceau reviendra ce soir sur France 3.

Pour patienter jusqu’à la sortie de Mourir peut attendre, France 3 poursuit son cycle James Bond le vendredi soir en misant sur Le Monde ne suffit pas, de Michael Apted, sorti en 1999. Voici tout ce qu’il y a à savoir sur cet épisode :

Thème : « The World is not enough » chanté par Garbage et composé par David Arnold et Don Black. Un très bon « Canada Dry » bondien.



Sophie Marceau : « Une actrice doit être malléable »

James Bond contre… Renard (Robert Carlyle) et Elektra King (Sophie Marceau). Le premier est un terroriste avec une balle de la tête qui le condamne à une mort lente et certaine tout en le rendant insensible à la douleur. La seconde est la fille d’une riche industrielle qui veut se venger de M. tout en marquant le monde à la bombe nucléaire.

Le film : Pierce Brosnan n’a finalement jamais vraiment eu à faire ses preuves. Tout le monde le voyait dans la peau du personnage et les films développaient la mythologie bondienne comme dans un manuel d’auto-école. Ici, tout y est. Le niveau d’action est atteint, le quota de gadget est rempli et les formes féminines remplissent le cahier des charges (un peu trop de zèle pour Denise Richards et son T-Shirt mouillé). Notons toutefois qu’après le gentiment gentil, Demain ne meurt jamais, 007 retrouve un peu de férocité. Il n’hésite pas à dézinguer sans sourciller et va même jusqu’à tuer une femme qu’il a aimé. Une première dans l’histoire de la série.

Oh James ! James Brosnan est un petit malin. Une secrétaire aguichante qui s’inquiète des dossiers mal rangés et le mot part tout seul : « Ils ont l’air parfait… » En rut, le Bond fait même des allusions avec un cigare. A la visite médical, il jouera les yeux de braise avec le docteur (Serena Scott Thomas, la sœur de Kristin) pour pouvoir continuer l’aventure : « Tu dois promettre de m’appeler cette fois-ci ? » Ne sait-elle donc pas qu’elle n’est pas une bond girl officielle ? La vraie, c’est Elektra King (Sophie Marceau) que doit protéger l’agent secret. D’ailleurs, le devoir est plus fort que tout : « C’est un jeu que je ne peux pas me permettre de jouer… » Enfin, pas tant que ça puisqu’il finira dans sa chambre. Le charme aura plus de mal à opérer avec le Dr. Noël (Denise Richards, même Pamela Anderson aurait été plus crédible en physicienne). Evidemment, lorsqu’il se rend compte plus tard qu’Elektra est l’ennemi, il règlera le quiproquos au Walter PPK : « Tu ne peux pas me tuer. Je te manquerais trop. » Erreur, « je ne manque jamais. » Comme le sentiment de trahison ne dure jamais après une rupture (même au pistolet), il finira dans les bras de Noël, qui l’aide à désamorcer la bombe nucléaire. « Je croyais que Noël ne venait qu’une fois par an », dit-il innocemment. Précisons qu’en anglais « venir » (to come) veut aussi dire jouir.

007ème Ciel Hat trick.


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Movie Magic Quand la franchise Bond se repose sur ses lauriers, les scènes d’action ont parfois tendance à être aussi naturelles que les représentations au Puy du fou. Il vaut donc mieux ne pas revoir la poursuite à ski et rester sur le vol de la bombe nucléaire, au beau milieu d’une grotte. Un bond moment mais la magie opère à son maximum lors de la séquence d’ouverture, une poursuite sur la Tamise. 007 s’empare du dernier gadget de Q et se lance à la poursuite d’une sniper incendiaire. Evidemment, ça se termine au 7ème ciel sur une montgolfière qui explose au dessus du Dome du Millenium.

Bondologie : « Le monde ne suffit pas » est une devise inventée pour la famille Bond à l’occasion du film Au service secret de sa majesté. Dans le QG du MI6 en Ecosse, un portrait de Bernard Lee (le M. des débuts) est suspendu derrière le bureau de Judi Dench (l’actuel M.). Enfin, Le Monde ne suffit pas fut le dernier film de Desmond Llewelyn, Q depuis Bons baisers de Russie, en 1963. L’acteur le plus pérenne de la série est mort d’un accident de voiture à l’âge de 85 ans. Son remplaçant est ici présenté. Il s’appelle R. et est joué par John Cleese.

La réplique bondienne : James tient en joue Renard après avoir usurpé la place d’un sbire : « Tu attends Davidov ? Il a pris une balle au lieu de l’avion. -Tu ne peux pas me tuer. Je suis déjà mort. -Pas assez pour moi. » finit par lâcher Bond.



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