En 2001, l'acteur et le réalisateur d'Et au milieu coule une rivière étaient réunis par Tony Scott.
Réalisé par Tony Scott, Spy Game, reviendra ce dimanche soir sur France 2, après la rediffusion de Night and Day avec Tom Cruise et Cameron Diaz. Ce thriller marque les retrouvailles ciné de Brad Pitt avec Robert Redford qui l’avait dirigé dans Et au milieu coule une rivière, en 1992. Tourné entre la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Maroc, Budapest ou encore Prague, le long-métrage, dont l’une des séquences d’attentat-suicide a été modifiée juste avant sa sortie, suite aux attentats du 11 septembre 2001, a connu un joli succès au cinéma avec 143 millions de dollars récoltés dans le monde. Thriller prenant et rythmé, Spy Game vaut le détour pour le duo Pitt/Redford mais également pour la réalisation de Tony Scott. « Dans un style toujours dynamique et de plus en plus maîtrisé, il fait virevolter sa caméra », écrivait Première à sa sortie.
Surtout, le duo avait accepté de faire la couverture du magazine n°298, en décembre 2001, à l’occasion de ses 25 ans. Au cours de l’interview menée par Christian Jauberty, ils évoquaient bien sûr leurs retrouvailles, insistant sur leur respect réciproque. Brad évoquait notamment deux oeuvres cultes de Redford, Butch Cassidy et le Kid, et Des Gens comme les autres, comme ayant eu une énorme influence sur lui, le premier étant « l’un des films qui ont le plus marqué mon enfance et m’ont donné envie de faire du cinéma », et le second, présenté par l’acteur comme « une grande claque ». Son acolyte confirmait de son côté qu’il aurait aimé engager à nouveau Brad Pitt plus tôt, pour La Légende de Bagger Vance, sorti en 2000 au cinéma, mais comme la star n’était pas libre à ce moment-là, il avait finalement embauché un autre comédien américain, Matt Damon.
L'interview carrière de Robert Redford
Voici l’extrait de l’interview où les deux artistes évoquent leur complicité, ainsi que leur ressemblance :
Première : Tout le monde va parler de l’alchimie qui existe entre vous deux dans Spy Game. Comment la ressentez-vous ?
Brad Pitt : C’était génial de se retrouver ensemble du même côté de la caméra. On peut y voir une relation de père à fils, mais je préfère penser qu’il s’agit de rapports de mentor à protégé. Je ne sais pas si on peut parler de complicité, mais il existait dès le départ entre nous une familiarité qui, je pense, apporte quelque chose à certains moments importants du film. D’un autre côté, j’ai grandi avec cette image de Robert jouant des personnages qui ont toutes les réponses. Ca m’a posé quelques problèmes pour les scènes où nous sommes censés nous opposer. Même quand c’était dans le scénario, j’avais du mal à ne pas lui dire : ‘Oui, Monsieur, d’accord, vous avez raison.’ Robert est un acteur extraordinairement précis. Moi, je suis sûrement plus instinctif. J’aime davantage voir ce qui peut arriver sur le moment. Mais il a été patient avec moi…
Robert Redford : Il s’est dit beaucoup de choses à propos de nous deux. Que nous nous ressemblons, qu’il est une autre version de moi en plus jeune… Quand nous avons travaillé ensemble sur Et au milieu coule une rivière, c’était une relation d’acteur à réalisateur. A l’époque, je ne l’avais pas engagé à cause d’une possible ressemblance ou la couleur de ses yeux et de ses cheveux. Je l’avais choisi parce qu’il me semblait pouvoir incarner un certain prototype de jeune Américain idéal, avec une facette sous-jacente plus sombre liée à la manière dont le personnage perçoit le monde… Peut-être que c’est un rôle que j’aurais pu jouer moi-même 25 ans plus tôt, mais ça s’arrête là… Neuf ans sont passés. Les gens changent, mais je ne crois pas que Brad ait changé tant que ça. Je l’aime beaucoup. Nous fonctionnons bien ensemble. Cette fois, nous étions tous les deux acteurs, mais ça ne change pas grand-chose. Nous avons des opinions communes sur un certain nombre de choses, mais nos vies sont très différentes. Il vit à Hollywood, moi en Utah et à New York. Nous sommes amis, mais nous nous voyons rarement. Il est Brad, et je suis moi.
Brad Pitt ne se souvient plus de la première règle du Fight Club !
L’histoire de Spy Games : Vétéran de la CIA, Nathan Muir est sur le point de prendre sa retraite mais il va malgré tout se lancer dans une mission bien périlleuse pour aller sauver l’un de ses meilleurs hommes : Tom Bishop. Ce dernier, avec qui il a fait équipe, a été capturé en Chine alors qu’il planifiait, sans l’accord des responsables de la CIA, la libération d’un détenu étranger. Sous le coup d’une accusation pour espionnage, il sera exécuté dans 24 heures si Nathan, qui a travaillé avec lui jusqu’à ce qu’une jeune femme rencontrée à Beyrouth sépare le duo.
Bande-annonce :