Alex Lutz signe un unitaire fort drôle et juste, qui n’a rien à envier aux meilleurs feuilletons des années 1980.
Avec La vengeance au triple galop, Alex Lutz fait un encart au grand écran pour revenir aux ondes et proposer un unitaire inspiré des intrigues les plus kitsch que la télévision a connu. Regroupant devant la caméra un casting hors norme, composé de la crème du cinéma français (Audrey Lamy, Leïla Bekhti, Marion Cotillard, Guillaume Gallienne et François Civil pour ne citer qu’eux), Lutz réalise avec Arthur Sanigou un téléfilm capable de distancer Amour, Gloire et Beauté et de raviver dans nos esprits l’âge d’or des années 1980.
Unitaire parodique des anciens feuilletons audiovisuels où perruques rocambolesques, mauvais accents américains et cascades improbables sont au rendez-vous, La vengeance au triple galop s’inscrit dans la lignée des créations parodiques de Canal+, dont dernièrement La Flamme a marqué le succès. Ne tombant jamais dans le grotesque et au contraire, utilisant les clichés dont il s’inspire à bon escient, Lutz filme des personnages hauts en couleur qui ont toujours le bon mot et qui n’hésitent pas à sortir de leur cadre classique pour encore plus d’effet. Le premier de ces personnages est Stéphanie Harper (Audrey Lamy, à laquelle le film est dédicacé), héritière devenue extrêmement riche à la mort de son père. Une richesse dont Craig Daners (Alex Lutz), athlète de marche rapide, espère bien s’emparer en épouser la jeune Stéphanie, réputée pour son physique ingrat. Avec l’aide de Crystal Clear (Leïla Bekhti), meilleure amie de Stéphanie, il va tenter de prendre possession des millions de l’héritière. Mais c’était sans compter sur la ténacité de Stéphanie, et ses nombreuses ressources. Finalement, plus qu’un film sur un crime presque parfait, c’est surtout d’une renaissance dont il est question : celle de Stéphanie, qui mettra tout en ordre pour récupérer sa fortune et faire payer Craig pour son affront. Une intrigue simple, qui se repose parfois trop sur ses personnages et leurs comédiens, mais sans jamais dévoiler une fausse note. C’est bien simple : on en veut encore.
Présenté aujourd’hui au festival de La Rochelle, dédié à la fiction audiovisuelle, La vengeance au triple galop sera disponible sur Canal+ dès le 4 octobre prochain.
Guy – Alex Lutz : « Je suis très chiant sur la coiffure et le maquillage »
